La publication « Bosco Gurin – Das Walserdorf im Tessin und seine Sprache(n) », qui vient de paraître, traite sur une centaine de pages du dialecte « Gurinerdeutsch » sous différents angles : histoire de la recherche, variétés linguistiques ou encore particularités grammaticales et lexicales. En outre, elle intègre ces aspects dans le contexte historique et culturel.
Le village tessinois de Bosco Gurin est un « îlot linguistique » depuis des siècles. L’historien Johann Konrad Füesslin écrivait déjà en 1772 qu’on y parlait un « vieil allemand cru » ; cet idiome, appelé « Gurinerdeutsch », une forme de « Walsermundart », est resté vivant jusqu’à ce jour. Bosco Gurin est donc un lieu intéressant pour les questionnements linguistiques, par exemple en dialectologie ou en sociolinguistique.
La publication donne un aperçu de l’histoire du lieu et de ses résidents, raconte des accidents d’avalanches, traite de la nécessité de l’émigration et de l’esprit pionnier des habitants. Une attention particulière est accordée à l’unicité linguistique du dialecte de Bosco Gurin, dans lequel les archaïsmes et les innovations linguistiques (principalement des dialectes italiens et tessinois) se côtoient.
La publication est éditée par Elvira Glaser, professeure émérite de philologie germanique au Deutsches Seminar de l’Université de Zurich, et Sandro Bachmann, assistant au même endroit. Elle est parue dans la série « Swiss Academies Reports ».