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De nombreuses questions…

Le terme anglais implementation, qui vient à l’origine du domaine des technologies de l’information, nous sert à désigner les différentes méthodes par lesquelles les solutions existantes issues de la recherche peuvent être mises en œuvre dans la société. Le dossier Implementation pose ainsi des questions telles que : comment le potentiel de la recherche orientée vers des solutions issues des sciences humaines et sociales est-il actuellement exploité ? Quelles sont les conditions politiques, juridiques et socioculturelles nécessaires pour que les résultats de la recherche puissent être mis en œuvre ? Quels sont les processus viables d’une production de connaissances contextualisée ? Et quels sont les obstacles qui bloquent la mise en œuvre ou l’« implémentation » des  innovations ? L’évaluation de la recherche valorise-t-elle suffisamment les projets orientés vers les solutions et la pratique ?

… et quelques réponses en deux parties

Les contributions de la première partie se penchent sur les potentiels et les obstacles des processus d’implémentation et désignent des voies de transformation possibles du point de vue des sciences de l’évaluation (Michael Ochsner), de la sociologie (Loïc Riom et Dominique Vinck), du droit (Markus Schreiber), de la politologie (Isabelle Stadelmann) et des sciences culturelles (Jörg Metelmann). Les auteur·e·s montrent clairement que la traduction entre la science et la société est bien plus que la simple mise en œuvre des résultats de la recherche.

La seconde partie de ce dossier présente cinq projets de laboratoires vivants suisses dans les domaines de l’environnement, de la qualité de vie des seniors, de l’alimentation, de l’énergie et du design. Les responsables de ces projets ont reçu un questionnaire de douze questions. Ils et elles ont répondu à six-dix d’entre elles, à choix. La comparaison des réponses montre que les projets se servent d’instruments très différents issus de la boîte à outils méthodologique de la recherche sur la transformation. En outre, des noyaux de nouvelles formes d’implémentation deviennent ici manifestes. Les solutions issues de la recherche ne pouvant être mises en œuvre de manière linéaire, la science et la société sont en interaction directe en tant que coproductrices de connaissances. Ces nouvelles formes gagneront encore en importance à l’avenir.

Également dans le nouveau Bulletin...

... un commentaire du chercheur en éducation Jakob Kost sur la nouvelle publication de l’ASSH Fördern statt selektionieren et sur la question de savoir si le système éducatif suisse est en crise ou non, une carte blanche de Sandro Cattacin portant sur les relations entre les universités et les hautes écoles spécialisées, une chronique Ding hat Geist consacrée au robinet que l'auteur Samuel Urech interprète comme une synthèse entre flux et reflux, et bien plus encore.