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Nouvelles enquêtes sur les relations entre les générations

Christina Graf

Au printemps, les sciences sociales ont rencontré peu d’attention dans la lutte contre la pandémie. Depuis lors, cependant, de nombreuses études en sciences sociales ont examiné la nouvelle coexistence sociale dans le cadre de la pandémie ainsi que les effets du confinement et de la quarantaine, et leurs résultats sont maintenant régulièrement publiés.

Plusieurs rapports mettent l’accent sur les relations entre les générations :

  • Le Baromètre génération 2020, pour lequel le centre de recherche Sotomo a interrogé environ 3300 personnes dans toute la Suisse sur mandat de la Maison des Générations de Berne, montre que la génération des « baby-boomers », qui appartiennent aujourd’hui au groupe des « jeunes seniors », est celle qui éprouve la plus grande satisfaction dans la vie, alors qu’un manque considérable d’espoir peut être observé chez les jeunes adultes. Un conflit général entre les générations n’est cependant pas constaté, même dans le contexte de la pandémie de Covid-19, où d’autres lignes de fracture, comme entre les riches et les pauvres ou entre la ville et la campagne, sont plus dominantes.
  • Le Baromètre suisse des relations humaines (HR-Barometer) 2020 se concentre cette année sur le thème « Numérisation et générations ». Sur la base de données provenant d’environ 2000 employé·e·s de toute la Suisse, les éditeurs Gudela Grote (ETH Zurich) et Bruno Staffelbach (Université de Lucerne) concluent que les préjugés à l’encontre des employé·e·s âgé·e·s concernant la numérisation sont très répandus. En outre, les personnes plus âgées éprouvent en moyenne un plus grand besoin de séparer leur vie professionnelle de leur vie privée, c’est pourquoi elles subiraient davantage de pression en raison de la numérisation et de la tendance au télétravail.
  • Le numéro spécial de la newsletter de Lives-Impact donne un bref aperçu de l’impact du confinement du printemps lié au Covid-19 sur la santé mentale de la population. Sur la base de la vaste étude « Swiss Corona Stress Study », les auteur·e·s indiquent notamment que les personnes âgées, les hommes et les personnes sans antécédents psychiatriques semblent généralement mieux armés pour faire face aux symptômes dépressifs que les autres groupes de population.

D’autres rapports et ressources sur les relations entre les générations sont disponibles sur la « a+ Swiss Platform Ageing Society » des Académies suisses des sciences.